22 Avril 2020
Le promoteur du parc éolien annonce avoir décidé d’enfouir l’intégralité des câbles entre les éoliennes pour « augmenter la sécurité des conditions de navigation au sein du parc ».
Ailes Marines, qui porte le projet éolien en baie de Saint-Brieuc, annonce ce mardi soir avoir décidé d’enfouir dans le sol les câbles reliant les éoliennes dans le futur parc. L’entreprise espagnole révèle cette information après le coup de gueule des pêcheurs, qui dénoncent des études techniques qui doivent avoir lieu le mois prochain et le manque de concertation.
« Après concertation avec les autorités maritimes et le comité des pêches, Ailes Marines a décidé en début d’année d’ensouiller la totalité des câbles inter-éoliennes du parc éolien en mer de Saint-Brieuc », indique la société dans un communiqué. Cela « augmentera très significativement la sécurité des conditions de navigation pour les usagers au sein du parc. Il s’agit d’un engagement fort pris par Ailes Marines en faveur des professionnels de la pêche. Saint-Brieuc sera le premier et, à ce jour, le seul parc éolien en mer français dont les câbles inter- éoliennes seront ensouillés en intégralité. »
C’est dans ce but qu’Ailes Marines réalise des études à partir du mois de mai 2020. « Les études UXO sont des études techniques maritimes habituelles, qui permettent de détecter d’éventuels éléments métalliques et/ou engins explosifs, afin d’assurer la sécurité des personnes amenées à travailler sur le chantier du parc éolien, en particulier dans les corridors des futurs câbles ensouillés. » Elle réalisera ensuite deux campagnes de tests en mer « visant les opérations de forage et d’ensouillage des câbles. L’objectif étant de définir à la fois des solutions de moindre impact pour l’environnement et de disposer d’outils performants et adaptés pour ensouiller la totalité des câbles ».
L’entreprise répond par ailleurs aux pêcheurs qui s’élèvent contre l’impact de bruit des forages sur la ressource halieutique. « Tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance, nous ne laisserons aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc », annonçait le comité des pêches un peu plus tôt dans la journée.
Ailes Marines répond en indiquant que deux études sont en cours sur les effets du bruit par le CNRS, le MNHN et un chercheur de l’université de Barcelone. « Les résultats préliminaires, présentiés au CDPMEM22, montrent que les effets significatifs du battage et du forage sont compatibles avec le cycle de vie normal des espèces étudiées (Saint-Jacques, Praire, Homard, Seiche). » La société, dont la maison mère est Iberdrola, rappelle également ses efforts pour « concevoir un projet de moindre impact » : éviter le gisement principal de coquille pour l’implantation du parc, orienter les lignes d’éoliennes en suivant les demandes des pêcheurs, ou encore, « engager des programmes réensemencement de coquilles Saint-Jacques ».
Source : Ouest France, 21 avril 2020