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EPE - Erquy Plurien Environnement

Pôle d'activités sportives au Guen

Pôle d'activités sportives au GuenPôle d'activités sportives au Guen

Janvier 2024 :

Depuis notre dernier bulletin nous poursuivons nos actions d’opposition à l’implantation d’un terrain de foot synthétique sur l’emplacement du Guen, sur le fond (absence de bon sens environnemental, économique et citoyen, approximations juridiques) et sur la forme (opacité de la mairie, contre-vérités, simulacres de concertation, déclarations contradictoires…)

 En voici résumées les grandes étapes :

10 juillet 2023 - Mise en demeure du Préfet des Côtes d’Armor de dresser procès-verbal des agissements fautifs de la Mairie en termes d’Urbanisme et d’Environnement, et de les faire cesser

11 juillet 2023 – Plainte auprès du Procureur de la République pour agissements en infraction avec les Codes de l’Urbanisme et de l’Environnement

14 août 2023 – Réponse de la Mairie au Préfet, reprenant, en les détaillant, les arguments faisant l’objet du Reginea HS d’août, sur le « Complexe multisports et de loisirs du Guen projet structurant, celui que nous aurons imaginé et construit ensemble (sic), répondant aux besoins de la population familiale souhaitée à Erquy dans un futur proche, qui pourra s’y épanouir dans un environnement optimisé ».

 Début septembre 2023 – Refus par la Mairie de donner suite à la pétition présentée par les listes minoritaires et recueillant près de 800 signatures à comparer aux 1600 inscrits sur les listes électorales, demandant l’abandon du projet du Guen.

 13 septembre 2023 – Réponse hors délai de la Préfecture, valant rejet implicite de notre mise en demeure.

 10 novembre 2023 - Requête auprès du Tribunal Administratif de Rennes demandant l’annulation de la décision implicite du 13 septembre 2023 du Préfet des Côtes d’Armor.

 30 novembre 2023 - Courrier au Préfet des Côtes d’Armor en réponse au sien du 13 septembre, explicitant nos arguments, notamment,

-      Quant au non-respect des disposition actuelles du PLU qui restent d’actualité tout le temps que la révision du PLU n’aura pas abouti (échéance 2025)

-      Quant aux impacts environnementaux et atteintes à la biodiversité

-      Quant à l’absence de consensus citoyen 

7 décembre 2023 – Affichage sur le terrain du Guen de 2 Déclarations Préalables (DP) portant abattage de 20 arbres supplémentaires, installation du terrain et démolition du bloc de sanitaires situé à l’est de la parcelle.

 

Fin décembre 2023 – Information dans la presse sur l’abandon par la Mairie de l’installation du street-park dans le projet du Complexe sportif du Guen, celui-ci n’en demeurant pas moins « un espace de lien social, un lieu de promenade et de vie intergénérationnelle »

Janvier 2024 – Publication du bilan à mi-mandat des élus, sous forme d’autosatisfaction, passant sous silence l’échec de la mise en place de la démocratie participative et se clôturant sur « le moindre impact » du Complexe multisports et de loisirs, après avoir mis l’accent, juste avant, sur « l’environnement, fil conducteur de ce mandat ».

 En même temps, pendant le 3° trimestre 2023 les différentes étapes de la révision du PLU se poursuivent avec les affirmations réitérées de l’abandon du stade Erhel pour la pratique du football, parallèlement aux promesses de Monsieur le Maire aux joueurs, qu’il pourra continuer à être utilisé toute la durée de sa mandature.

Nul doute que l’entêtement à renoncer à la réhabilitation du stade Erhel et l’acharnement à installer un stade de football au Guen, quelles que soient les incohérences sur lesquelles ils prennent appui, sont les deux facettes du mépris affiché envers les avis et propositions des parties prenantes.

En cette période de vœux nous ne pouvons que souscrire à la déclaration de Monsieur le Maire dans son édito du ReginéA d’août 2023 : … « la question de l’environnement s’impose à chacun et chacune, individuellement et collectivement. On ne pourra pas dire demain, on ne savait pas, parce qu’on ne peut déjà plus le dire aujourd’hui ».

 

Juillet 2023

Voici près d’un an que notre association s’est investie dans ce dossier, appuyée par le Collectif de sauvegarde des arbres du Guen, créé pour l’occasion.

Nous avons initié de nombreuses démarches auprès des responsables municipaux pour comprendre et clarifier leurs intentions, vérifier la cohérence du projet avec les enjeux de préservation de l’environnement, et répondre aux légitimes incompréhensions et colères de nos adhérents.

Mais force est de constater que, face aux mises devant le fait accompli, mensonges, intimidations, argumentaires approximatifs, absence de réponses à nos questions précises, le dialogue n’est maintenant plus possible :  nous n’avons d’autre choix pour nous faire entendre que par avocat interposé.

Pourquoi continuons-nous à nous battre, contre ce projet ?

Tout simplement parce que c’est l’objet de notre association :         

- Œuvrer contre les initiatives susceptibles de dégrader l’environnement

- Veiller à la bonne adéquation entre les projets envisagés et l’intérêt des citoyens.

Dès lors, renoncer ce serait trahir nos engagements, cautionner le passage en force et les renoncements de nos élus. Ces mêmes élus qui nous accusent de « perdre notre âme », de « s’acharner », de les « harceler », et de ne pas les suivre aveuglément quand nous ne sommes que dans notre rôle !

Nous les renvoyons à leurs promesses et aux comptes qu’ils ont à rendre à ceux qui leur ont fait confiance.

Nous maintenons que sur le fond ce projet :

  • Est destructeur de l’environnement sur un site boisé patrimonial et que l’installation d’un complexe sportif au Guen y est contre nature, enclavé entre des zones pavillonnaires, et incommode d’accès,
  • N’est pas comparé sérieusement à d’autres alternatives, en termes d’impact environnemental, de faisabilité, d’accessibilité et de coût global,
    • Ne respecte pas la séquence, préconisée par le Ministère de la Transition Écologique pour traiter les impacts environnementaux de tout projet    - Éviter, puis Réduire et enfin Compenser - et s’est uniquement concentré sur une Compensation minimaliste et fallacieuse par rapport aux enjeux.
    • N’a pas fait l’objet d’une véritable étude de faisabilité technique comparée et chiffrée, notamment par rapport à une implantation à Bellevent, qui seule permettrait une aide à la décision. C’est ainsi qu’entre autres :
      • Il a fallu attendre ce mois de mai pour qu’une étude du sol du Guen fasse apparaitre la présence de roche dure à faible profondeur, ce qui va renchérir le coût du terrassement
      • Le point zéro envisagé pour ce terrain en double pente (entrainant des conséquences sur la largeur et l’enrochement des talus nécessaires, et le tracé de la piste de VTT) n’est toujours pas connu,
      • L’incidence du terrassement sur les systèmes racinaires des deux haies d’arbres protégés à l’est et à l’ouest de la parcelle, n’est toujours pas étudiée,
      • L’avis préalable de la Fédération Française de Football sur l’homologation n’a toujours pas été communiqué,
      • Aucune visualisation en 3D de ce que serait le terrain à terme, susceptible de montrer à chacun l’aberration environnementale qu’il constituerait, n’a été produite par la maîtrise d’œuvre.
      • La réunion, dans la seule main de la Mairie, de cette maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage porte à confusion et est nuisible à l’objectivité requise dans un projet de cette ampleur.

 

  • Est plutôt opaque dans sa présentation en termes financiers, comme si la clarté des chiffres et leur cohérence n’étaient pas nécessaire pour la compréhension du plus grand nombre, et comme s’il suffisait de voter un projet mal ficelé pour s’exonérer à bon compte de la transparence sur l’utilisation des deniers publics
    • Nulle part, tant dans les délibérations du Conseil Municipal que dans les tentatives d’explication du REGINEA de mai 2023, n’apparait le coût global du projet, comparé à un budget total, qui reste présenté de façon morcelée
    • Nulle part n’est donnée une vision claire du coût du projet, et de la manière dont il sera financé
    • Nulle part n’est indiqué le processus de mise en œuvre du projet, le planning des appels d’offres et celui prévisible de réalisation
  • Ne répond pas aux interrogations des 763 personnes qui ont exprimé leur désaccord dans une pétition.

 

Sur la forme, le moins que l’on puisse dire c’est que la Mairie avance à marche forcée, sans gagner en crédibilité.

  • L’expertise des arbres, réalisée en mai 2022, ne fait état que d’un seul arbre dangereux sur les 108 expertisés et pourtant c’est sous ce prétexte de dangerosité qu’un peu moins d’une trentaine d’entre eux ont été abattus le 3 avril dernier, sans préavis, à la demande du Maire, en contradiction avec ce qu’il nous affirmait quelques semaines plus tôt. Or, le rapport dit très clairement que « sur les 108 arbres un devrait être abattu, 100 devraient faire l’objet d’une taille de bois mort et 7 d’une taille d’entretien ». Démonstration si c’était encore nécessaire de la malhonnêteté à faire raconter à un rapport ce que l’on veut qu’il dise, et dont rend compte ce propos d’un élu, ce 3 avril, « on va les abattre et vous verrez bien qu’ils sont dangereux ». On pourrait sourire… si ce n’était triste et stupide à la fois.
  • Dans la note de synthèse remise aux élus à l’appui du projet du complexe sportif il est rapporté que le rapport arboricole fait état de pins maritimes « régulièrement parasités par des chenilles processionnaires ». C’est tout simplement faux. Rien de tel dans le document cité. Et ceux qui sont allés sur le terrain peuvent témoigner que les nids étaient très rares, et qu’aucun dispositif de protection n’était installé.
  • Le rapport définitif (prévu fin mai) sur la flore et la faune protégées, dont la présence est avérée, et qui nécessiterait des mesures de sauvegarde n’a toujours pas été communiqué.
  • Dans les attendus de la décision du conseil municipal du 20 avril il est fait état, de manière trompeuse, de réunions « de concertation » avec notamment notre association, au mépris de la définition de ce qu’est une réunion de concertation.

Ces réunions, les 29 août, 28 novembre 2022 et 3 février 2023, ont été obtenues à notre demande, à des fins de clarification vis-à-vis de toutes les parties prenantes, pour tenter d’en finir avec des informations désordonnées et contradictoires en provenance de la Mairie.

 

Bien sûr la Mairie argumente largement sur les contraintes liées à la loi Climat et Résilience et la nécessité de réaliser une véritable mixité sociale sur notre Commune, et elle a raison de communiquer sur ce qui impactera durablement nos modes de vie.

Cela étant ce sont des contraintes qui pèsent sur la majorité des communes françaises qui peinent à trouver des solutions concrètes faciles à mettre en œuvre par rapport à ce que le Sénat qualifie en février 2023 de « voyage en absurdie qui confine au génie ».

Et chacune s’organise en fonction de ses compétences, de ses appuis, de sa vision à court et long terme, de son courage, de son discernement et de l’acceptabilité sociale de ces décisions, qui reste la caution de sa légitimité. Mais elle a toujours le choix, et notamment celui des moyens, dans le cadre de ses engagements électoraux.

C’est bien ce point qui constitue la pierre d’achoppement avec nos élus, conduits par notre ancienne Présidente qui nous explique les nécessaires compromis à faire quand on est « en responsabilité ». Dont acte. Mais compromis ne peut pas être synonyme de compromission avec ses convictions.

Nous poursuivons notre combat car il est juste.

Préserver et entretenir le site paysager du Guen c’est :

  • Lui rendre sa vocation historique d’accueil social,
  • En faire, dans le contexte actuel, le symbole d’un engagement éco-responsable vis-à-vis de notre bien commun,
  • Respecter sa valeur patrimoniale et ses atouts pour le bien des familles et du climat, ne pas détruire en quelques heures, comme cela a déjà commencé, ce que la nature a mis plus de soixante ans à bâtir.

Janvier 2023

Le projet d’installation d’un terrain de foot sur l’aire d’accueil des camping-cars du Guen est l’occasion de nous positionner par rapport aux deux axes conjoints de nos objectifs :

  • Au nom de la défense de l’environnement, intervenir contre toutes les initiatives susceptibles de le dégrader et sur leurs conséquences sur l’économie et la population locale

 

  • En tant qu’association citoyenne, veiller à la bonne adéquation entre les projets envisagés et l’intérêt des citoyens

 

RAPPEL DU CONTEXTE

  • Le football-club d’Erquy avait l’habitude d’utiliser 2 terrains : un dit d’entrainement à Caroual, l’autre dit d’honneur, situé au Centre-Ville, le stade Erhel, et cela depuis 100 ans.
  • Ces terrains étaient utilisés à la fois par les équipes masculines et féminines, senior et junior, et par les élèves du collège Thalassa.
  • A la suite de l’acceptation par la précédente municipalité de l’atterrage, à Caroual, des câbles du Parc Éolien de Saint Brieuc, le terrain n’a plus été praticable.
  • De son côté le stade Erhel n’est aujourd’hui plus aux normes, sa tribune est endommagée et son utilisation pose des problèmes de sécurité. Pour autant il constitue un centre d’attractivité du Centre-Ville, notamment pour les compétitions du dimanche.
  • Pour continuer à fonctionner le football club d’Erquy a conclu des accords avec les municipalités de Fréhel et Plurien, qui permettent aux équipes de continuer à s’entrainer,temporairement. Mais la fréquentation actuelle de ces stades les a endommagés, entrainant des coûts d’entretien importants.
  • Fort du nombre de ses adhérents et de ses résultats (l’équipe masculine vient d’accéder en R3), et de sa fonction de participation active à la vie de la commune, le football-club souhaite conserver le stade Erhel et disposer d’un stade d’entraînement, ou bénéficier en échange d’un « complexe sportif adéquat, conforme aux promesses ».

 

LES FAITS

  • La nouvelle équipe municipale, à la suite de la précédente, a tenté de trouver des solutions dans le sens de « l’intérêt général » en identifiant des scénarios possibles autour de la constitution d’un pôle centralisé d’activités sportives et en actant le principe de la disparition du stade Erhel.
  • Après prise en compte des contraintes liées d’une part aux superficies réglementaires nécessaires, d’autre part aux limitations légales à la transformation de terres agricoles en espaces d’activités, l’alternative d’implantation sur le site de Langourian-Bellevent a été abandonné et c’est le site du Guen qui a été défini comme cible adéquate compte tenu, notamment de sa proximité avec le tennis municipal et le parking du Cap.
  • Dans un premier temps le projet prévoyait d’installer, de manière évolutive, deux terrains sur ce site.
  • Lors d’une réunion de clarification tenue en novembre le projet retenu pour décision par le Conseil Municipal, 
    • Ne concernerait plus qu’un terrain d’entrainement, en sol artificiel, situé sur la partie ouest de l’aire d’accueil des camping-cars et entrainerait l’abattage d’une quarantaine de pins centenaires (la commune communique largement sur cet argument comme attrait touristique) et de 2 chênes.
    • Ce projet serait complété par l’installation, derrière le tennis, d’un streetpark pour la pratique du skate et du roller
    • Une concertation avec les communes avoisinantes devrait permettre de prendre le relais des accords actuels, de manière durable.
    • L’enveloppe budgétaire pour le stade s’élèverait à 1,2M€.
    • Une réunion publique d’information serait tenue dans les premiers mois de 2023, après délibération municipale.

LES PARTIES PRENANTES

  • Le football-club qui se plaint de ne pas avoir été consulté, de ne pas être reconnu dans son rôle social, et se retrouve sans solution pérenne pour sa pratique
  • Le collectif des défenseurs des arbres du Guen, (80 membres dont une majorité de riverains), qui s’est constitué à la fois -pour préserver la quarantaine de conifères centenaires et la faune protégée identifiée sur le périmètre retenu, - pour demander le strict respect des règles du PLU en vigueur, - pour faire prendre en compte les nuisances diverses induites par le projet.
  • Notre Association EPE qui intervient à la fois sur la préservation du patrimoine boisé et de la biodiversité, et sur la pertinence du choix de l’implantation du projet eu égard à l’intérêt général.
  • La Mairie qui souhaite débloquer un projet d’urbanisme concernant la revitalisation du Centre-Ville, à l’étude depuis déjà de nombreuses années et avancer vite quant à sa réalisation.
  • Les Réginéens qui, dans leur grande majorité, expriment incompréhensions, colères et doutes quant à la cohérence de ce projet.

 

LES QUESTIONS QUI RESTENT POSEES

Le projet ne satisfait personne. La Municipalité elle-même reconnait que c’est un projet par défaut d’une meilleure solution, mais malgré tout elle s’apprête à le présenter et le défendre au nom de l’intérêt général. Est-ce que la réunion publique prévue sera effectivement d’information et d’échanges, avant décision ?

Le projet de revitalisation du Centre-Ville dont une conséquence serait la suppression du stade Erhel, n’est pas connu dans ses détails.

Quelles pistes concrètes pour construire des accords pérennes (excédant les durées des mandatures) de coopération avec les communes limitrophes, dans une logique de mutualisation des moyens ?

L’abandon de l’étude du projet LangourianBellevent paraît insuffisamment circonstancié eu égard aux orientations d’aménagement du PLU de 2019 qui y prévoyait la création d’un pôle sportif avec 2 terrains, caractérisé par une bonne accessibilité et un bon potentiel d’évolution. Et dans ce cas quel avenir pour ce terrain, dans un contexte de pénurie de réserves foncières sur le territoire d’Erquy ?

 

Le projet du Guen qui va être présenté « botte en touche » quant au principe et à la réalisation d’un second stade. Quelle garantie pour la suite ? Un second stade en intercommunalité ou une extension qui pourrait être décidée par une prochaine municipalité ?

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