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EPE - Erquy Plurien Environnement

Communiqué de presse

Réponse de nos associations aux déclarations d'AILES MARINES du 30 janvier 2020 dans le journal Le Penthièvre

Communiqué de presse
Communiqué de presse

Article paru dans Le Penthièvre le 30 janvier 2020

Communiqué de presse
Communiqué de presse
Communiqué de presse

Réponses envoyées par les pêcheurs 

 

Eoliennes en baie de Saint-Brieuc. Les pêcheurs répondent à Ailes Marines

 

Ailes Marines, porteur du projet des éoliennes en baie de Saint-Brieuc annonce un début de chantier en 2021. Le comité départemental des pêches répond à cette apparente certitude.

Publié le 28 Jan 20 à 16:53

Côtes d’Armor. Le comité départemental des pêches épingle « le mépris d’Ailes Marines envers la profession ».

 

Au point d’étape annuel d’Ailes Marines, lundi 20 janvier 2020 à Saint-Brieuc, Emmanuel Rollin, le directeur du projet des éoliennes offshore dans la baie affichait sa satisfaction et annonçait un début de chantier pour 2021. Dans un communiqué, le comité départemental des pêches répond au promoteur, épinglant son « mépris ».

Lire aussi : Bretagne : le chantier des 62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc pour 2021

 

 « Lors de sa conférence de presse annuelle, Ailes Marines a une nouvelle fois fait preuve de beaucoup de mépris envers la profession en évoquant un début de construction en 2021 », dénonce le comité départemental des pêches dans un communiqué du 27 janvier 2020.

Nombreuses prescriptions

Il rappelle que si, le 18 avril 2017, le préfet des Côtes d’Armor a délivré aux sociétés Ailes Marines et RTE les autorisations concernant la réalisation du parc éolien, y ont été intégrées, « à la demande des comités des pêches de nombreuses prescriptions qui visent notamment à apporter, avant le début d’une éventuelle construction, des garanties sur l’ensouillage de la totalité des câbles et des réponses concernant les impacts du projet sur les ressources halieutiques (bruit, la turbidité et la pollution par les anodes sacrificielles) ».
 

Et le communiqué insiste :

Ces réponses ne sont toujours pas apportées à la profession ».

Il poursuit : « Or, ce sont des conditions majeures d’acceptabilité du projet, mentionnées par les comités des pêches dès
2010, afin de d’assurer que ce projet ne se fasse pas au détriment des actions de préservation et de gestion des espèces mises en oeuvre par les professionnels de la pêche en baie de Saint-Brieuc ».

Le comité des pêches réaffirme que :

le projet ne pourra pas voir le jour tant que des réponses claires ne seront pas apportées et que les engagements pris envers la profession ne seront pas respectés ».

Et les élus ?

Comptant sur le soutien des élus locaux, le comité des pêches « espère que ces derniers aujourd’hui en campagne sauront exprimer leur position sur ce projet, se mobiliser auprès des professionnels de la pêche pour s’assurer que les engagements pris soient respectés, et dans le cas contraire, qu’ils seront au côté des marins pêcheurs pour défendre ce métier ».

 

 

Réponse écrite par l'UPEEL

REPONSE A L’ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL LE PENTHIEVRE  le 30 janvier 2020

CHANTIER DES EOLIENNES DANS LA BAIE EN 2021 :

MISE AU POINT DE L’UNION DU PENTHIEVRE ET DE L’EMERAUDE POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE LITTORAL (UPEEL) (associations d’Erquy, Fréhel, Lancieux, Pléneuf-Val André, Plurien, Saint-Cast)

Le « dernier grain de sable » à savoir notre recours n°431030 devant le Conseil d’Etat contre la décision de la Cour Administrative d’Appel de Nantes impatiente Ailes Marines et contrarie son projet d’installation de 62 éoliennes dans la baie de Saint-Brieuc, d’autant que le Conseil d’Etat a reconnu que nos arguments sont sérieux ce qui lui impose de juger s’ils sont suffisamment fondés.

La cour d’appel de Nantes était-elle impartiale en passant sous silence l’absence d’études sur la mise en danger maximum de la biodiversité sous-marine du fait de la multiplication par 4 du bruit des nouvelles éoliennes Siemens ?

La cour d’appel de Nantes était-elle impartiale en omettant de prendre en compte l’anomalie du document technique qu’Ailes Marines avait fourni au préfet des Côtes d’Armor : en page 2 figure un « avertissement » qui prévient que Ailes Marines ne donne « une quelconque  garantie relative à l'exactitude ou au caractère exhaustif de ce document (…) Ailes Marines n'assumera aucune responsabilité au titre des informations contenues dans ce document et tout destinataire de ce document prenant une décision sur la base de celui-ci sera seul responsable de sa décision » et, comme si cela n’était pas suffisamment clair ajoute «  sans que ce destinataire, ou toute autre personne à laquelle ce dernier aurait transmis ce document, ne puisse rechercher sur cette base la responsabilité d'Ailes Marines ».

AILES MARINES manifeste son impatience, faisant miroiter « des usines et des emplois ».

En réalité les côtes françaises représentent un Eldorado pour les entreprises étrangères : jackets fabriqués en Espagne, câbles commandés par RTE à une entreprise norvégienne et fabriqués en Norvège et en Belgique, posés par la société norvégienne, turbines Siemens fabriquées en Allemagne…..

Il reste à la France un peu d’assemblage temporaire, la promesse de 250 emplois en CDD de 2 ans pour Brest qui aura investi 220 millions d’€uros dans son port, de 750 emplois au Havre pour la fabrication des pales et l’assemblage des nacelles en contrepartie d’un engagement financier de 150 millions d’€uros pour adapter son port.

Il reste aussi et surtout à la France, et la Bretagne en particulier, la mise à disposition pour 40 ans de 75 km² amputés à la baie de Saint-Brieuc et de son sous-sol marin, au détriment de la pêche côtière par ailleurs très exposée aux effets du Brexit, et donc au détriment de l’économie locale !

ll nous semble que la garantie d’achat par EDF à 150 € le MWh, soit 280 millions d’€uros par an pour la fourniture de 1850 GWh/an pendant 20 ans minimum  (négociations en cours pour un tarif sur les 20 années suivantes) versés par les consommateurs que nous sommes à Ailes Marines, c’est très, très cher payé pour 1000 emplois promis dont un quart en CDD (comparativement aux 2000 emplois à temps plein annoncés en 2013)… et combien d’emplois liés à la pêche perdus !?

Et peu importe l’environnement sacrifié, la destruction de la ressource halieutique ! Jamais, au grand jamais, la baie de Saint-Brieuc n’avait été exposée à un risque aussi existentiel pour sa faune, sa flore, et ceux qui en vivent, et ceux qui y vivent.

Ailes marines assène à nouveau la promesse d’alimenter 835 000 habitants, chauffage compris, ce qui relève plus de l’escroquerie intellectuelle que de la réalité.

Cette affirmation est ancienne, lancée très tôt par l’industriel puis reprise par la commission d’enquête sur l’éolien en baie de Saint-Brieuc à la fin de l’enquête publique menée d’août à septembre 2016 : « le parc éolien, d’une capacité installée de 496 MW, fonctionnera 95 % du temps avec un facteur de charge de 39 % (contre 23 % pour l’éolien terrestre) et apportera sur le réseau 1850 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 850 000 habitants (chauffage compris) »…*

Un simple calcul permet de démontrer que l’énergie électrique effectivement fournie en un an par un parc d’une capacité installée de 496 MW qui fonctionnerait 95 % du temps (valeur jamais atteinte par aucun champ existant dans le monde) avec un facteur de charge de 39 % ne peut pas excéder 1608 GWh, ce qui abaisserait l’équivalent consommation, selon le calcul Ailes Marines,  à 738 810 habitants au lieu des 850 000 promis, mais ce n’est pas tout : en toute logique, les études sur la consommation électrique sont effectuées à partir de la consommation par foyer et non par habitant : en partant de la moyenne de 2,2 habitants par foyer (statistique logement en Bretagne 2015), la production électrique de ce champ éolien pourrait alimenter 336 000 foyers (738 810 habitants : 2,2) en situation idéale d’une production de 1608 GWH ou 4786 kWh par an et par foyer.

Ces résultats sont cohérents avec les statistiques des distributeurs d’électricité (4700 kWh) mais ces statistiques sont données HORS chauffage électrique !..... Ce qui aboutit à ce que ce ne sont pas 835 000 habitants qui pourraient être alimentés par l’électricité éolienne mais moins de 400 000, soit moins de la moitié de ce qu’annonce Ailes Marines, pour un coût exorbitant et à condition qu’il y ait du vent, sinon il faudra démarrer la centrale à gaz de Landivisiau !

Effectivement pour un prix exorbitant : le prix garanti de rachat de l’électricité produite de jour comme de nuit par EDF (tel que contracté entre Ailes Marines et l’Etat français) est de 150 €uros le MWh pour les 20 premières années (tarif de rachat qui sera pris en charge par les consommateurs). A titre d’information, le prix du MWh pratiqué sur les projets éoliens offshore à l’étranger est autour de 50 €uros, tarif pratiqué également pour le futur champ éolien au large de Dunkerque. Soit trois fois moins que ce nous allons payer à Ailes Marines ! On ignore à l’heure actuelle le prix négocié pour les 20 années supplémentaires autorisées d’ores et déjà par l’Etat.

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