13 Janvier 2021
Ouest France Bretagne 11/01/2021
La procédure d’extension d’un élevage fait polémique à Erquy
Les membres de l’association Erquy Plurien Environnement ont manifesté lundi 11 janvier 2021devant la mairie d’Erquy (Côtes-d’Armor). Ils dénoncent un projet d’agrandissement de bâtiments d’élevage industriel.
Petit rassemblement lundi après-midi devant la mairie, à l’initiative d’Erquy Plurien Environnement.
Ouest-FrancePublié le 11/01/2021 à 18h13
Lundi 11 janvier 2021, à 15 h, une dizaine de personnes avait répondu à l’invitation de l’association Erquy Plurien Environnement, à manifester devant la mairie d’Erquy, en présence de la gendarmerie, dénonçant une procédure relative à un projet d’extension de bâtiments d’élevage industriel dans la commune, pour lequel une consultation publique est en cours.
« Il s’agit d’un simulacre de consultation alors même que les bâtiments sont construits et en exploitation », explique Florence Conan, coprésidente de l’association avec Béatrice Prandi, qui précise que l’exploitation concernée se trouve à proximité du ruisseau l’Islet, qui se jette aux Sables-d’Or.
« L’arrêté de permis de construire, en date du 22 août 2019, signé par la municipalité précédente, précisait que le présent arrêté ne vaut pas autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, et que de ce fait les travaux ne peuvent être exécutés avant l’obtention de cette autorisation. »
25 fermetures d’élevages
Soutenant l’association Halte aux Marées Vertes, EPE replace ce dysfonctionnement « dans le contexte breton de la pollution des sols, des nappes phréatiques, des rivières, rendant l’eau non consommable sans traitement onéreux et participant à l’apparition périodique de marées vertes sur le littoral ». Elle demande aux nouveaux élus « d’être vigilants sur ce dossier ».
Interrogé sur cette procédure, qui émane de l’EARL Stéphane Rouxel située à Saint-Cano, le maire, Henri Labbé, précise que le décalage entre la consultation publique et la construction relève d’une erreur de la préfecture, qui a autorisé la mairie à délivrer le permis de construire avant la consultation. Il ajoute que l’EARL possédait déjà un élevage de 750 places à Saint-Cano et un autre de 250 aux Rigaudais, à Saint-Alban, devenu désuet, le rassemblement sur un seul site lui autorise un nombre de porcs de 1 038.
« La préfecture a effectué tous les contrôles le 12 novembre, tout était conforme et le permis de construire avait été affiché en mairie. »
Il ajoute quelques chiffres : « Ces 20 dernières années, Erquy a vu 25 fermetures d’élevages de cochons, la commune n’en compte plus que quatre. On a perdu 4 200 places, la production de lisier est en forte baisse à Erquy. Par ailleurs, les six poulaillers ont tous disparu et il ne reste plus que trois élevages bovins. »
Le Télégramme - 11/01/2021
Erquy Plurien Environnement appelle à plus de vigilance environnementale
. En répondant ce lundi 11 janvier, à l’appel à manifester de l’association Erquy Plurien Environnement, une dizaine de personnes a voulu attirer l’attention des élus sur un dysfonctionnement dans le projet d’extension d’un bâtiment d’élevage industriel à Saint-Cano et sur d’éventuels autres projets à venir.
L’association Erquy Plurien Environnement a souhaité protester contre « le simulacre de consultation publique en cours jusqu’à la fin de la semaine alors que les bâtiments de l’élevage sont construits et en exploitation. » (Le Télégramme/Sylvie Vennegues)
En soutien à l’association Halte aux Marées Vertes, Erquy Plurien Environnement a souhaité dénoncer publiquement, lundi 11 janvier, devant la mairie, un dysfonctionnement dans un projet d’extension de bâtiments d’élevage industriel sur la commune d’Erquy. « Notre association dénonce cette procédure et souhaite que les nouveaux élus d’Erquy soient vigilants aussi bien sur ce dossier que sur d’éventuels autres dossiers similaires à l’avenir », a expliqué Florence Conan, l’une des deux coprésidentes de l’association EPE après avoir été reçue par le maire de la commune.
La charrue a été mise avant… les cochons
« Effectivement, il y a eu une erreur au niveau de la préfecture qui a autorisé l’ancienne municipalité à accorder le permis de construire à l’élevage porcin, situé à Saint-Cano, avant d’obtenir l’autorisation », a reconnu Henri Labbé. « Depuis plusieurs mois déjà, l’élevage agrandi est en activité sur un même site à Saint-Cano, avec 1 038 places contre 1 000 auparavant sur deux sites, à Saint-Cano et à Saint-Alban. Le 12 novembre 2020, le contrôle in situ des services ad hoc de la préfecture a attesté que tout y était bien conforme notamment pour ce qui est des unités d’azote, 127, soit bien en dessous des 170 autorisées ».
Pour l’association de protection de l’environnement, « ce dysfonctionnement est à replacer dans le contexte breton de la pollution des sols, des nappes phréatiques, des rivières rendant l’eau non-consommable sans traitement onéreux et participant à l’apparition périodique de marées vertes sur le littoral de la région ».
Interrogé, le maire a rappelé que « depuis 20 ans, la commune a enregistré 25 fermetures d’élevages porcins et six fermetures de poulaillers. Au total, cela fait 4 200 places de cochons en moins soit une forte diminution du lisier et de l’azote ».