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EPE - Erquy Plurien Environnement

Un accord forcé !

Un accord forcé !

Erquy Plurien Environnement regrette cette obligation envers la mairie mais espère que les pécheurs vont prendre la relève afin d'obtenir, au minimum, un moratoire ! 

Articles de presse :

Parc éolien de Saint-Brieuc. Erquy demande 3,6 millions pour le passage des câbles de 225 000 volts

 

Pressés par la justice de donner leur décision sur l’occupation du domaine public à Caroual pour le passage des câbles du parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), les élus d’Erquy ont donné un accord « forcé » à RTE, sous conditions.

« Cette réunion fait suite à l’audience du 11 décembre de la cour administrative de Nantes, au cours de laquelle RTE nous intimait de remettre, sous cinq jours, notre décision d’occupation de deux parcelles concernées par le passage des câbles de raccordement du parc éolien à Caroual », expliquait mardi soir Marie-Paule Alain, première adjointe à Erquy (Côtes-d’Armor), lors d’un conseil municipal extraordinaire. Il était y question du projet éolien en baie de Saint-Brieuc, auquel la Ville s’oppose.

Une lourde astreinte en cas de refus
« Aucun de nos arguments n’a reçu l’approbation du président. Comment peut-on aujourd’hui nous permettre de contester les conditions d’occupation prévues en 2017 et que la commune alors n’avait pas contestées ? », s’interroge l’élue.

La nouvelle municipalité a voulu refuser à RTE l’occupation du domaine public (terrain des sports et parking des camping-cars) pour le passage des câbles de raccordement du parc éolien au réseau électrique. Mais elle doit aujourd’hui donner un accord qu’elle estime contraint, sous peine d’une astreinte de 3 000 € par jour une fois passé le délai des cinq jours accordés par l’ordonnance du 11 décembre.

Les exigences de la Ville d’Erquy

Les élus ont donc choisi la seule solution laissée ouverte par le tribunal : voter oui, sous conditions. La convention d’occupation temporaire du domaine public sera conclue sous quatre conditions.

Les travaux ne débuteront que postérieurement à la réalisation des constats réalisés par experts judiciaires concernant les réseaux d’eaux pluviales et la voirie (rue de Caroual, rue de la Digue, rue des Evettes et la digue place de Caroual).

RTE devra suivre les préconisations de l’expert concernant le blindage des tranchées et précautions pour éviter les risques d’inondation.

La société devra aussi s’engager à procéder à des mesures de contrôle d’émission des champs magnétiques. « Il faudra être vigilants, pour qu’elles soient faites en pleine charge et pas l’été lorsque les éoliennes ne tournent pas », note Sylvain Renaut.

Erquy estime son préjudice à 3,6 millions

La quatrième condition concerne l’indemnisation du préjudice subi (stationnement, transfert du terrain de sport et aire camping-cars) que la commune a estimée à 3 642 201 €. « RTE nous a proposé aujourd’hui la somme de 1 950 730 € » annonce l’adjointe Marie-Paule Alain. Somme estimée insuffisante.

« Nous sommes dans la position de l’esclave qui négocierait le poids de ses chaînes, je refuse ce diktat », déclare Jean-Paul Lolive, élu de la liste Erquy avenir solidaire, qui a voté contre.

« Nous sommes seuls dans cette décision, nous n’avons aucun soutien : ni le Département, ni la Région, ni Lamballe Terre et Mer », déplore le maire, Henri Labbé.

 

Source : Ouest France Bretagne – 17/12/2020

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