Chantier bloqué à nouveau !

• Conseil municipal du 14 novembre 2014 :

La justice stoppe, à nouveau, le chantier du stade au Guen !

Articles de presse :

1. Ouest France
2. Le Télégramme

À Erquy, la justice bloque de nouveau le chantier du terrain de football

Le Télégramme par Julien Vaillant

Le 12 novembre 2024 à 18h46

Des footballeurs locaux obligés de jouer à Lamballe, un maire « dégoûté » et des écologistes prêts à aller « au bout » : à Erquy, le futur terrain de foot attise les tensions. D’autant que la justice vient de nouveau de bloquer le chantier prévu sur les hauteurs de la station.

Le 30 octobre dernier, le tribunal administratif de Rennes a bloqué le chantier de nouveau terrain de football sur la commune d’Erquy, en raison de la possible atteinte à des pins protégés. (Julien Vaillant)

• 1 Une seconde défaite judiciaire pour la Ville

L’ordonnance du tribunal administratif de Rennes est tombée le 30 octobre : l’aménagement d’un terrain de football au Guen, sur les hauteurs d’Erquy, est suspendu. La raison ? Le risque de destruction d’une haie protégée de pins. Selon le juge administratif, le maire d’Erquy « a méconnu » des articles du code de l’environnement et du code de l’urbanisme. Ceci créant, « en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité » de son arrêté.

Pour la municipalité réginéenne, empêtrée depuis l’été 2022 dans ce dossier conflictuel, il s’agit de la seconde défaite judiciaire en quelques mois. En début d’année ce même tribunal administratif avait déjà stoppé les travaux, à l’époque pour un vice de forme. « La première fois, c’était une erreur administrative. Mais là, il s’agit d’une raison majeure, à l’origine de notre action : la protection des arbres », se réjouit Béatrice Prandi, la coprésidente d’Erquy Plurien Environnement, association à l’origine de l’action en justice aux côtés d’un couple de riverains, Élizabeth et Jacques Menou. « Nous n’avons rien contre les footballeurs. Ils ont évidemment besoin d’un terrain. Mais pas à cet endroit », précise ce dernier.

• 2 Dégoûté, le maire appelle à la concertation

Joint ce mardi après-midi 12 novembre par téléphone, Henri Labbé ne souhaite pas s’étendre sur un sujet qui sera débattu en conseil municipal ce jeudi soir. Pour autant, le maire se montre particulièrement culpabilisant vis-à-vis des opposants : « Je suis dégoûté. C’est lamentable ce qui se passe à Erquy. Une association et un couple de riverains bloquent la construction d’un terrain de foot que toute la commune attend. C’est ignoble vis-à-vis des enfants qui ont besoin de s’entraîner. »

Pour Henri Labbé, il est temps de mettre fin au conflit et d’organiser « une réunion tripartite » entre la Ville, l’US Erquy et l’association Erquy Plurien Environnement (EPE). Une proposition qui ne manquera pas d’interpeller le couple Menou et les membres d’EPE. « Cela fait belle lurette qu’il n’y a plus de dialogue avec la mairie. Ils ne nous parlent plus », assure Béatrice Prandi, prête à aller au bout : « Notre cause est juste et nous avons été confortés par deux juges différents. »

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• 3 le club de football obligé de jouer à domicile à… Lamballe

« Quand l’actuelle équipe municipale est arrivée en 2020, nous avions deux terrains, à Caroual et au centre-ville. Aujourd’hui, nous n’en avons plus un seul », déplore le président de l’US Erquy, Alexandre Collong. Au cœur d’une « saison galère », les footballeurs locaux alternent entraînements et matchs entre Plurien, Fréhel et Lamballe pour l’équipe fanion.

 « Nous sommes la seule association de la ville à ne pas jouer à Erquy. » Car après la disparition du terrain de Caroual devenu un parking, le terrain d’honneur du centre-ville est désormais impraticable. « L’entretien n’a pas été fait en temps et en heure par la mairie », énonce Alexandre Collong, fatigué de « la guéguerre » entre la municipalité et les opposants à la construction du terrain au Guen : « L’association ne se rend pas compte de la difficulté dans laquelle elle nous met. À l’intersaison, nous avons déjà eu une dizaine de départs chez les seniors, dus en grande partie aux infrastructures. » Et le président de conclure : « Que ce soit au Guen ou ailleurs, nous avons besoin d’un terrain pour pratiquer notre sport. »

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