2 Août 2020
Sur le cap d'Erquy, de délicieux chemins mènent aux plages sauvages
Voisin du cap Fréhel, le cap d’Erquy (Côtes-d’Armor) est un site naturel à découvrir au fil des quatre saisons. Sous le soleil de l’été, on ne sait plus où tourner la tête pour admirer les paysages, offrant une belle palette de couleurs. Une mosaïque dans laquelle les randonneurs se fondent avec bonheur.
Les sentiers du cap d’Erquy offrent de magnifiques points de vue aux randonneurs. Landes, falaises et plages sauvages, une promenade en pleine nature dans les couleurs de l’été.
Depuis le parking du cap d’Erquy, le jaune sera votre couleur pour ce circuit, le bien nommé, des plages sauvages. Dès les premiers pas, une sensation de liberté vous habitera. Elle prendra le dessus quand vous serez sur la pointe du cap, barrée par deux talus (Catuélan et Plaine-Garenne), distants de 500 m. Ce sont les vestiges de remparts qui permettaient à la population de trouver refuge en cas d’attaque ennemie venue de terre. La pointe des Trois Pierres, visible à marée basse, pourrait avoir inspiré Uderzo, le papa d’Astérix.
Cette randonnée de 7,6 km s’effectue entre deux heures et deux heures et demie. L’appareil photo est recommandé pour saisir la riche palette de couleurs que le cap offre en cette saison. Les points de vue sont multiples. Très rapidement, on surplombe le port d’Erquy.
On aperçoit l’îlot du Verdelet. Sur l’autre versant, quand on arrive à proximité de la plage du Lourtuais, se dessine au loin le cap Fréhel. Ici, les plages sauvages ont un petit goût de paradis.
C’est une vraie mosaïque. Les lacs bleus, anciens vestiges des carrières de grès rose, sont incontournables. Levez les yeux, les falaises demandent à être observées. Des alpinistes en ont fait leur terrain de jeu. Dans la lande, plusieurs types de bruyère côtoient le genêt, la gentiane et l’ajonc pour former un tapis végétal pourpre et or. Les fougères s’étendent. La nature règne en maître entre les dunes et les pins. L’Azuré des mouillères, protégé au niveau national, est un petit papillon à ailes bleues qui vole l’été dans les landes humides. Les oiseaux peuplent aussi le cap.
Plusieurs vestiges de l’histoire locale sont visibles : un four à boulets, un corps de garde et un abri du canot de sauvetage (en service de 1935 à 1966). Témoin des nombreuses guerres qui opposèrent Français et Anglais, le four à boulets (1794) permettait de rougir les boulets qui, une fois tirés sur les navires ennemis, devaient y déclencher des incendies. En réalité, cette défense se révéla peu efficace. Au-dessus, le corps de garde, construit vers 1744, servait au repos des garde-côtes et à entreposer la poudre.
De 1823 à la Seconde Guerre mondiale, les carriers, surnommés les « sabots râpés », taillaient la pierre sur place. Les pavés étaient ensuite acheminés par des wagonnets (on voit d’ailleurs la trace de la voie ferrée) jusqu’au quai, en contrebas, pour être expédiés vers Paris et les grandes villes françaises. Pour en découvrir davantage, un sentier d’interprétation du patrimoine est proposé. Terminez la balade en passant par le village typique de pêcheurs de Tu-Es-Roc, où le grès rose colore les ruelles.
Source : Ouest France Bretagne 02/08/2020