Chers lecteurs,
Il n’y a pas d’histoire de France sans moulins.
Et cela est particulièrement vrai des moulins à eau.
S’ils ont été inventés par l’ingénieur romain Vitruve, au 1er siècle av. J.-C., les premiers moulins français ont été construits au 9e siècle par des moines.[1]
Ces moulins servaient à presser l’huile, à moudre le grain[2] et à la taille de la pierre.[3]
Les minotiers sont à la fois mécaniciens et ingénieurs.
Leur métier est précieux.
Car autour du moulin, l’on construit un étang pour les poissons et des écuries pour les chevaux du meunier et ceux des paysans venus chercher leur farine.[4]
C’est un lieu de rencontre et d’activité.
C’est aussi un site taxé. Les meuniers paient le ban.
Au début du 19e siècle, la France compte environ 16 000 moulins à eau et 4 000 moulins à vent.[5]
Tous les départements comptent des moulins. Ce sont eux qui font tourner le pays !
L’invention qui change tout
Jusqu'à cette époque, les moulins ont peu évolué.
Mais en 1832, Benoît Fourneyron, ingénieur des mines de Saint-Etienne, invente la turbine.[6]
La date retenue est celle du dépôt du brevet.
En réalité, cela faisait quelques années que différents ingénieurs travaillaient sur cette nouvelle technologie qui a révolutionné les moulins et ouvert la voie vers les centrales hydrauliques.
Ces dernières arrivent en 1882. Elles sont développées par Thomas Edison.[7]
En 2023, l’hydroélectricité représente 15 % de l’électricité produite dans le monde.[8]
C’est la troisième source de production de l'électricité derrière le charbon et le gaz.
Et il s’agit de la première source d’énergie renouvelable, même si le solaire et l’éolien sont en train de la rattraper.[9]
En France, l’hydroélectricité représente 11 % de la production électrique.[10]
Et l’on considère que le potentiel hydroélectrique du pays a été atteint.
Mais est-ce bien le cas ?
Des barrages immenses aux petites centrales
En effet, les grands fleuves sont tous équipés de barrages hydroélectriques.
Mais on est loin d’avoir exploré tout le potentiel des petites installations.
C’est la stratégie que suit la Chine actuellement où l’hydroélectrique continue de croître.
Ce pays est du reste leader dans ce domaine, loin devant le Brésil, le Canada, les États-Unis et la Russie.[11]
La plupart de la production d’hydroélectricité dans le monde provient d’installations pharaoniques.
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